Les quatre saisons

Un recueil de nouvelles ( 2017 )

Les quatre saisons, par Serge-René Fuchet

" Les quatre saisons " est un roman psychologique, tout du moins dans sa première phase au titre éponyme. Cette première partie en quatre chapitres reprenant chacun pour titre le nom d'une saison s'avère être le récit d'une aventure pour le moins étrange qui a notamment pour cadre une petite ville de province en Belgique à l'époque des Lumières, soit au XVIII° Siècle sous le règne du roi Louis XIV. Deux liaisons féminines entretenues par le héros tissent l'intrigue et tiennent en haleine le lecteur au moyen d'un parallèle inquiétant fondé sur ce thème de la disparition cher à Georges Pérec, ce célèbre écrivain du XX° Siècle qui a notamment publié " La vie mode d'emploi ". Et c'est justement de la vie et de la mort qu'il est question dans les deux autres parties ...

Concerto no 1 en mi majeur, op. 8, RV 269, « La primavera » (Le Printemps)

 

  1. Allegro, en mi majeur, à quatre temps (4/4)
  2. Largo, en do dièse mineur, à trois temps (3/4)
  3. Allegro, en mi majeur, à quatre temps (12/8)

Allegro
Giunt'è la Primavera e festosetti
La salutan gl'augei con lieto canto;
E i fonti allo Spirar de'zeffiretti
Con dolce mormorio Scorrono intanto.

Vengon' coprendo l'aer di nero amanto
E Lampi, e tuoni ad annunziarla eletti
Indi tacendo questi, gli' Augelletti
Tornan di nuovo al lor canoro incanto.

Largo
E quindi sul fiorito ameno prato
Al caro mormorio di fronde e piante
Dorme 'l Caprar col fido can a lato.

Allegro
Di pastoral Zampogna al suon festante
Danzan Ninfe e Pastor nel tetto amato
Di primavera all'apparir brillante.

Allegro
Voici le Printemps,
Que les oiseaux saluent d'un chant joyeux.
Et les fontaines, au souffle des zéphyrs,
Jaillissent en un doux murmure.

Ils viennent, couvrant l'air d'un manteau noir,
Le tonnerre et l'éclair messagers de l'orage.
Enfin, le calme revenu, les oisillons
Reprennent leur chant mélodieux.

Largo
Et sur le pré fleuri et tendre,
Au doux murmure du feuillage et des herbes,
Dort le chevrier, son chien fidèle à ses pieds.

Allegro
Au son festif de la musette
Dansent les nymphes et les bergers,
Sous le brillant firmament du printemps.

Concerto no 2 en sol mineur, op. 8, RV 315, « L'estate » (L'Été)

 

  1. Allegro non molto - Allegro, en sol mineur à trois temps (3/8)
  2. Adagio - Presto - Adagio, en sol mineur à quatre temps (4/4)
  3. Presto, en sol mineur à trois temps (3/4)

Allegro non molto - Allegro
Sotto dura Staggion dal Sole accesa
Langue l'huom, langue 'l gregge, ed arde il Pino;
Scioglie il Cucco la Voce, e tosto intesa
Canta la Tortorella e 'l gardelino.

Zeffiro dolce Spira, mà contesa
Muove Borea improviso al Suo vicino;
E piange il Pastorel, perche sospesa
Teme fiera borasca, e 'l suo destino;

Adagio - Presto - Adagio
Toglie alle membra lasse il Suo riposo
Il timore de' Lampi, e tuoni fieri
E de mosche, e mossoni il Stuol furioso!

Presto
Ah che pur troppo i Suo timor Son veri
Tuona e fulmina il Ciel e grandioso
Tronca il capo alle Spiche e a' grani alteri.

Allegro non molto - Allegro
Sous la dure saison écrasée de soleil,
Homme et troupeaux se languissent, et s'embrase le pin.
Le coucou se fait entendre, et bientôt d'une seule voix
Chantent la tourterelle et le chardonneret.

Zéphyr souffle doucement, mais, tout à coup,
Borée s'agite et cherche querelle à son voisin.
Le pâtre s'afflige, car il craint
L'orage furieux, et son destin.

Adagio - Presto - Adagio
À ses membres las, le repos est refusé :
La crainte des éclairs et le fier tonnerre
Et l'essaim furieux des mouches et des taons.

Presto
Ah, ses craintes n'étaient que trop vraies,
Le ciel tonne et fulmine et la grêle
Coupe les têtes des épis et des tiges.

Concerto no 3 en fa majeur, op. 8, RV 293, « L'autunno » (L'Automne)

 

  1. Allegro, en fa majeur à quatre temps (4/4)
  2. Adagio molto, en ré mineur à trois temps (3/4)
  3. Allegro, en fa majeur à trois temps (3/8)

Allegro
Celebra il Vilanel con balli e Canti
Del felice raccolto il bel piacere
E del liquor de Bacco accesi tanti
Finiscono col Sonno il lor godere.

Adagio molto
Fa ch'ogn'uno tralasci e balli e canti
L'aria che temperata dà piacere,
E la Staggion ch' invita tanti e tanti
D'un dolcissimo Sonno al bel godere.

Allegro
I cacciator alla nov'alba à caccia
Con corni, Schioppi, e canni escono fuore
Fugge la belua, e Seguono la traccia;

Già Sbigottita, e lassa al gran rumore
De' Schioppi e canni, ferita minaccia
Languida di fuggir, mà oppressa muore.

Allegro
Par des chants et par des danses,
Le paysan célèbre l'heureuse récolte
Et la liqueur de Bacchus
Conclut la joie par le sommeil.

Adagio molto
Chacun délaisse chants et danses :
L'air est léger à plaisir,
Et la saison invite
Au plaisir d'un doux sommeil.

Allegro
Le chasseur part pour la chasse à l'aube,
Avec les cors, les fusils et les chiens.
La bête fuit, et ils la suivent à la trace.

Déjà emplie de frayeur, fatiguée par le fracas des armes
Et des chiens, elle tente de fuir,
Exténuée, mais meurt sous les coups.

Concerto no 4 en fa mineur, op. 8, RV 297, « L'inverno » (L'Hiver)

 

  1. Allegro non molto en fa mineur à quatre temps (4/4)
  2. Largo, en mi bémol majeur à quatre temps (4/4)
  3. Allegro en fa mineur à trois temps (3/8)

Allegro non molto
Aggiacciato tremar trà nevi algenti
Al Severo Spirar d'orrido Vento,
Correr battendo i piedi ogni momento;
E pel Soverchio gel batter i denti;

Largo
Passar al foco i di quieti e contenti
Mentre la pioggia fuor bagna ben cento

Allegro
Caminar Sopra 'l giaccio, e à passo lento
Per timor di cader gersene intenti;

Gir forte Sdruzziolar, cader a terra
Di nuove ir Sopra 'l giaccio e correr forte
Sin ch'il giaccio si rompe, e si disserra;

Sentir uscir dalle ferrate porte
Sirocco Borea, e tutti i Venti in guerra
Quest'è 'l verno, ma tal, che gioja apporte.

Allegro non molto
Trembler violemment dans la neige étincelante,
Au souffle rude d'un vent terrible,
Courir, taper des pieds à tout moment
Et, dans l'excessive froidure, claquer des dents;

Largo
Passer auprès du feu des jours calmes et contents,
Alors que la pluie, dehors, verse à torrents;

Allegro
Marcher sur la glace, à pas lents,
De peur de tomber, contourner,

Marcher bravement, tomber à terre,
Se relever sur la glace et courir vite
Avant que la glace se rompe et se disloque.

Sentir passer, à travers la porte ferrée,
Sirocco et Borée, et tous les Vents en guerre.
Ainsi est l'hiver, mais, tel qu'il est, il apporte ses joies.

   

Prix : 10,50 € en livre papier -1,99 € en téléchargement - ISBN livre papier : 9782414013388 -ISBN livre téléchargement : 9782414013395 - Dépôt légal : janvier 2017 - Roman psychologique, 76 pages - Vérone Editions, Paris, 2017.

https://www.editions-verone.com/